Nécessité de la Désillusion

Timothy C. TrepanierSource ici : Sott.netTraduction SOTT – mar., 24 avr. 2012 08:49 CEST

Rien n’est plus triste que la mort d’une illusion. ~ Arthur Koestler

Notre plus grande illusion est de croire que nous sommes ce que nous pensons être. ~ H.F. Amiel

Si nous savions ce qu’est l’Illusion, nous saurions par opposition ce qu’est la Vérité. Et la Vérité nous affranchirait. ~ Boris Mouravieff

L’expérience de la désillusion est de celles qui sont communes à tous. On peut dire à coup sûr qu’à un moment ou un autre, chaque être humain a fait l’expérience de croire en quelque chose qui au final s’est avéré faux. Le choc initial qui survient lorsque sa propre perception du monde s’avère ne pas concorder avec les faits bruts de la réalité peut aller de la légère déception au sentiment d’un traumatisme psychologique écrasant, et toute la gamme entre les deux.

Quel que soit le degré de déception, réaliser qu’on a cru à un mensonge est une expérience douloureuse, pas seulement psychologiquement mais aussi physiquement. Comme un coup à l’estomac, on peut en avoir le souffle coupé. Et parce que nos croyances à propos du monde sont interconnectées avec d’autres croyances ancrées dans nos cerveaux, la destruction d’une croyance peut souvent mener à un effondrement en cascade de nombreuses autres croyances.

Quand une personne est confrontée à des faits qui contredisent des systèmes de croyance tenus alors pour vrais, elle n’a que deux options. La première est de passer en mode « déni » en rejetant les faits comme étant faux afin de maintenir intact son système de croyance choisi et continuer à vivre comme avant. La seconde est d’accepter les nouvelles données et d’essayer de reconstruire un nouveau paradigme interne, ou une nouvelle carte de réalité, qui concilie les nouvelles informations, ce qui peut signifier remettre en question toutes les autres croyances associées à l’ancien modèle.

Le second choix est difficile et demande énormément de force, car il faut abandonner ses idées préconçues et accepter les nouvelles données factuelles. Le premier choix est facile car il nécessite peu d’effort, de douleur, de tristesse ou de réagencement de sa vie ou de ses valeurs. Il est aussi plus confortable et, parce que les humains préfèrent généralement le confort à la douleur, le premier choix est souvent l’option par défaut.

Au moment même où une personne devient consciente de faits qui vont à l’encontre de ce qu’elle croit être vrai, elle fait l’expérience de ce que les psychologues appellent la dissonance cognitive ; il s’agit d’une sensation inconfortable née du fait que ce que l’on voit est tellement en décalage avec ce que l’on tient pour vrai que l’esprit le rejette instantanément, même si les faits sont clairs et indiscutables.

C’est durant ce moment d’expérience de la dissonance cognitive (vous pouvez la reconnaître à la tension et à l’inconfort qui déclenchent cette réaction « réflexe ») que se déroule la bataille décisive entre la vérité et la fiction. Si une personne parvient à rassembler suffisamment de force d’attention et de volonté pour ne pas céder et prendre la voie confortable qui consiste à écarter immédiatement les faits sans ménagement, si elle parvient à garder à l’esprit l’information conflictuelle tout en ressentant consciemment les émotions négatives associées à la dissonance cognitive, la libération qui en résulte peut la transformer. Il faut le vivre pour le croire !

Un élément intéressant inhérent à notre tendance à rester accrochés à de vieux systèmes de croyance même lorsque nous sommes confrontés à des preuves solides du contraire est le facteur de récompense neurochimique. Des études scientifiques [1] ont montré que lorsqu’on ressent de la dissonance cognitive (la tension et le stress produits quand on nous présente des faits qui ébranlent notre perception normale de la réalité), la décision (réaction réflexe) d’ignorer les données factuelles et de balayer sous le tapis toute preuve contradictoire amène le cerveau à libérer certaines substances chimiques qui nous font nous sentir à nouveau heureux et en sécurité.

Par conséquent, si croire en une illusion nous fait nous sentir en sécurité, heureux et confortable, et que d’un autre côté, toute preuve contradictoire nous cause douleur, désorientation et tristesse, quelle motivation éventuelle y aurait-il à choisir consciemment de vivre le processus de la désillusion ?

L’amour et le désir de Vérité

Les humains sont de nature curieuse et, pour la plupart, veulent connaître la vérité sur les choses. Cet amour et ce désir de vérité sont les raisons pour lesquelles nous aimons les puzzles et les romans policiers : à cause de la satisfaction qui survient quand nous apprenons de nouvelles choses. Le frisson de la découverte, la joie d’être surpris et l’excitation de trouver des solutions à des problèmes complexes motivent fortement les gens qui recherchent de nouveaux modes de pensée non conventionnels.

C’est seulement quand ce processus de découverte entre en conflit avec notre vision du monde déjà enracinée que les difficultés à accepter de nouvelles informations se manifestent. En même temps, personne n’aime qu’on lui mente, personne n’apprécie d’être abusé, ridiculisé ou pris pour un idiot. Aussi, lorsqu’on découvre qu’on a été trompé par des gens en qui on avait confiance, les sentiments de blessure et de trahison qui accompagnent cette réalisation peuvent-ils être dévastateurs.

Non Virginia, le Père Noël n’existe pas

Prenez le mythe de Saint-Nicolas, par exemple. Personne ne critiquerait ou ne gronderait un enfant d’âge préscolaire parce qu’il croit au Père Noël. Mais remplacez l’enfant par un adulte qui insiste que le Père Noël est réel, et cette personne sera probablement considérée comme délirante et folle.

De nombreux enfants se souviennent à quel point ils ont souffert quand ils ont appris que le Père Noël n’était pas réel ; la sensation d’intense trahison née du fait que tous ces gens qu’ils aimaient et en qui ils avaient confiance avaient dépensé tant de temps et d’énergie chaque Noël pour entretenir l’illusion de cet homme magique en costume de feutre rouge parcourant le monde sur un traîneau tiré par des rennes volants, livrant des cadeaux aux enfants en une seule nuit ; même les personnalités de la télévision, des journaux et de la radio sont de mèche dans la supercherie !

Les apologistes diront que quelle que soit l’empreinte psychologique négative qui résulte de cette petite tromperie anodine, cela en vaut la peine si, au moins, pour un court instant, les petits enfants ont pu réellement croire à la magie. Mais quelle conclusion l’enfant tire-t-il réellement de cette expérience ? Il apprend de manière dure et douloureuse que la réalité, c’est que la magie n’existe pas dans ce monde et qu’on ne peut pas faire confiance aux gens qui sont supposés vous guider et jouer le rôle de modèles.

Maintenant, demandez-vous : en tant qu’adulte, préféreriez-vous croire à des mensonges et des contes de fée, ou voudriez-vous plutôt connaître la vérité ? Au fond, il est probable que la plupart d’entre nous sont heureux de connaître la vérité à propos du Père Noël, même si la prise de conscience initiale a pu causer une certaine tristesse et de la douleur. Aujourd’hui, notre compréhension de Noël se résume à l’esprit du don et du partage (et du labeur nécessaire au partage) plutôt qu’à l’espoir égocentrique de voir tous ses vœux exaucés sans effort. Notre appréciation de la fête de Noël est plus profonde et plus riche, et nous tirons plus de satisfaction en donnant qu’en recevant (ou du moins le devrions-nous). Le fait est que la désillusion, peu importe l’inconfort sur le moment, nous a mené vers la vérité. Nous sommes plus sages, plus profonds et plus satisfaits en conséquence. Cela nous aide à grandir et à nous rapprocher de la possibilité de devenir des agents libres au sein de notre monde.

Croire à des illusions s’apparente à une forme d’asservissement qui nous maintient déconnectés du monde réel et les uns des autres.

Une allégorie intéressante et utile serait de se représenter le système nerveux humain comme une sorte d’ordinateur. Chacun de nous naît avec un système d’exploitation de base, rythme cardiaque, digestion, respiration, etc. Ensuite, selon les circonstances de notre naissance, les logiciels installés à mesure que nous grandissons sont aussi variés qu’il y a de gens sur la planète. Et dans certains cas, il peut y avoir d’énormes conflits entre logiciels ; il peut y avoir des virus, et même des logiciels qui ne fonctionnent pas normalement au sein du système.

Ce que cela signifie, c’est que les systèmes de croyance de nos parents deviennent les nôtres, qu’il s’agisse de la religion, de la politique, du statut socio-économique ou de notre équipe de sport préférée. Notre identité nationale est forgée par le lieu où nous naissons. Tous nos goûts et dégoûts, passions et préjugés, biais et croyances nous sont inculqués par notre famille, nos pairs, l’éducation, les médias et la société. Nous sommes de fait le fruit d’une loterie géographique. Tout notre paysage mental est le produit de forces externes. Il n’y a guère de pensées en nous qui soient vraiment uniques et nous appartiennent en propre.

Parfois les gens ne veulent pas entendre la vérité car ils ne veulent pas voir leurs illusions détruites

Prenez des jumeaux adoptés, par exemple. L’un est adopté et élevé par une famille américaine chrétienne conservatrice fondamentaliste. L’autre est adopté et élevé par une famille irakienne musulmane conservatrice fondamentaliste. À 21 ans, ces jumeaux rejoignent tous deux l’armée de leur pays respectif et se retrouvent un jour à la guerre, face à face, tels des ennemis idéologiques implacables, chacun prêt à tuer l’autre, chacun pensant que l’autre est un sauvage, à peine un humain.

Qu’est-ce qui sépare ces deux frères jumeaux, autre que les logiciels installés alors qu’ils grandissaient ? S’ils avaient été élevés ensemble dans l’une ou l’autre famille, l’amour, la compréhension et le soutien mutuel auraient pu se développer. Et aucune des deux familles ne peut être déclarée comme « ayant raison » et possédant la « vérité », car elles aussi sont le produit de leur programmation familiale, sociale, nationale.

Ainsi donc, notre programmation, nos systèmes de croyance illusoires, nous maintiennent asservis et en décalage avec nos compagnons humains. Et ce n’est qu’en suivant notre fort désir de vérité, en confrontant ces croyances programmées en nous et en éprouvant consciemment la douleur et le désespoir de la désillusion que nous avons un quelconque espoir de nous libérer des mensonges qui nous lient à la discorde et à la destruction.

La Réalité Objective

Le monde EST d’une certaine façon, aucun doute là-dessus. La vérité existe, mais peut-être pourrait-on mieux la décrire par les termes « réalité objective ». Des choses se produisent. Ce sont les causes et les effets. Certaines choses se produisent sans jamais être observées et provoquent d’autres choses qui, elles, sont observées. Certaines choses se produisent qui sont observées et provoquent d’autres choses qui, elles, ne sont pas observées. Les philosophes, les physiciens, les théologiens et les gens ordinaires réfléchissent et débattent de la causalité et de l’acausalité depuis que les humains ont développé la conscience de soi. Ce que nous devons garder fermement à l’esprit, c’est que les choses qui sont observées ne peuvent l’être que dans le cadre des limitations physiques de l’observateur, et ces limitations peuvent inclure une forte tendance de l’observateur à comprendre de telle ou telle manière ce qu’il perçoit, en fonction des croyances découlant de sa programmation socioculturelle.

Les humains, par exemple, ont cinq sens fondamentaux : la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher. Aussi perceptifs que ces sens puissent être, ils sont limités à une certaine portée et ne peuvent jamais saisir tout le tableau. Certaines longueurs d’onde lumineuse sont hors du champ visuel humain, tout comme certaines fréquences sonores sont inaccessibles à l’oreille humaine. Des études ont montré que même ces cinq sens fondamentaux pouvaient être programmés !

Considérant le champ très étroit de la perception sensorielle, comparée à ce que nous disent les instruments sur la réalité, on peut affirmer sans grand risque de se tromper que les humains ont une très faible perception de la réalité objective ! Pourtant, la réalité objective existe bel et bien, là, « au-dehors », et plus votre vision s’étend, plus vous êtes prêts à répondre intelligemment, en tant qu’individu plus libre, à ce qui EST. Avec la pratique, et en partageant les informations selon d’autres perspectives, nous pouvons accorder nos esprits de manière à voir plus objectivement, ce qui est un but honorable en soi.

Imaginez le scénario hypothétique suivant… Une voiture quitte la route au milieu de la nuit et s’écrase contre un arbre, tuant le conducteur, seul occupant de la voiture. Il peut y avoir de nombreuses explications possibles à cet incident, mais comme le seul témoin est décédé, nous ne serons jamais sûrs à 100 % de ce qui s’est produit et pourquoi.

On peut spéculer sur l’influence de l’alcool, de la fatigue ou de quelque problème médical, on peut supposer que le conducteur a fait une embardée pour éviter un animal, qu’il a glissé sur une flaque d’huile, ou nombreux autres scénarios possibles qui pourraient expliquer l’accident.

Les experts médico-légaux qui arrivent sur les lieux pour évaluer la situation peuvent rassembler les nombreux indices possibles qui expliqueraient l’accident. En utilisant leurs connaissances et leur expertise pour examiner les faits résiduels, ils peuvent aboutir à une conclusion raisonnable quant à la cause éventuelle de l’incident, mais même là, ils ne peuvent que supposer la cause réelle en fonction d’un certain degré de probabilité quant à sa véracité. Le conducteur peut avoir de l’alcool dans le sang. Mais cela pourrait ne pas être la cause de l’accident, qui pourrait aussi être dû à une défaillance mécanique ou à une embardée pour éviter un animal qui traversait la route.

La réalité objective de la situation, ce qui s’est réellement produit au moment de l’accident, ne sera jamais connue avec certitude, et l’on doit accepter que ce soit le cas pour la plupart de ce que nous savons sur notre réalité. Cependant, plus nous collectons de faits, plus la probabilité d’une interprétation juste augmente, bien qu’il soit important de garder à l’esprit que les probabilités ne sont pas des certitudes, et qu’elles ne devraient pas être substituées à la vérité. Chercher la vérité signifie accepter les probabilités, les approximations, et toujours rester ouvert à de nouvelles informations.

Le problème inhérent à la tentative d’être plus en phase avec la réalité objective s’épaissit dès lors qu’on prend en considération le logiciel programmé dans notre cerveau qui agit comme un filtre ou une lentille déformante au travers de laquelle nous percevons le monde. Nos systèmes de croyance et notre vécu peuvent altérer la façon dont nous interprétons chaque événement de notre vie, nous faisant réagir de manières dont nous ne sommes pas conscients ; et très souvent, ces réactions peuvent nous nuire ou faire du mal à ceux que nous aimons. Ce que nous ne connaissons pas de notre esprit et de notre monde peut nous blesser !

Prenez par exemple un nouveau patron aux cheveux roux, embauché pour diriger un groupe d’employées de bureau. Une des employées a eu un ignoble prof de gym roux au collège qui l’a humiliée devant tous les autres élèves. Une autre a eu un gentil prof de gym roux qui l’a aidée à développer son amour du sport, qu’elle continue à pratiquer à ce jour. Les deux employées ont une impression immédiate sur leur nouveau patron, l’une très positive et l’autre extrêmement négative. Ni l’une ni l’autre ne sont conscientes des raisons pour lesquelles le nouveau patron suscite des sentiments aussi forts, mais leur relation future avec lui, leur performance et leur satisfaction professionnelles en seront grandement affectées.

Notre esprit fait cela tout le temps. Chaque minute de chaque jour, nous percevons le monde à travers une lentille déformée de croyances enracinées et de vécu, tandis que la réalité objective de la situation, la vérité, demeure en majeure partie insaisissable.

Bien sûr, ce problème n’en est un qu’aussi longtemps qu’on n’en est pas conscient. Une fois que nous savons comment notre esprit fonctionne, nous pouvons nous efforcer consciemment de voir n’importe quelle situation donnée telle qu’elle est, de rassembler des faits, d’appliquer cette compréhension à tout ce que nous avons appris et vécu, de jauger la réalité sur la base de probabilités, et, le plus important, de partager avec les autres ce que nous avons appris. C’est en partageant mutuellement notre propre angle de vue particulier, et en écoutant réellement les autres lorsqu’ils partagent le leur, que nous pouvons élargir nos horizons et nous approcher de la compréhension de la réalité objective de n’importe quel événement ou situation donnés.

les aveugles et l'éléphant

© Inconnu

Vous vous souvenez de la parabole indienne des aveugles et de l’éléphant ?

Des Indous avaient amené un éléphant ; ils l’exhibèrent dans une maison obscure.
Plusieurs personnes entrèrent, une par une, dans le noir, afin de le voir.
Ne pouvant le voir des yeux, ils le tâtèrent de la main.
L’un posa la main sur sa trompe ; il dit : « cette créature est telle un tuyau d’eau ».
L’autre lui toucha l’oreille : elle lui apparut semblable à un éventail.
Lui ayant saisi la jambe, un autre déclara « l’éléphant a forme de pilier ».
Après lui avoir posé la main sur le dos, un autre dit : « En vérité, cet éléphant est comme un trône. »

Chacun de nous fait l’expérience de sa propre réalité subjective de l’éléphant, mais en partageant l’information avec les autres, ensemble, nous pouvons nous approcher de la vision objective, réelle, de l’éléphant. Nous ne sommes peut-être pas capable de voir la chose en entier par nous-même, tout seul, mais nous pouvons créer une bien meilleure carte mentale en tenant compte du feedback donné par les autres.

Les Sept Grandes Illusions de notre Temps

Ainsi, maintenant que nous avons une meilleure compréhension de la façon dont les systèmes de croyance et les expériences passées que nous avons mentalement intégrées peuvent colorer et/ou déformer complètement nos interprétations du monde, maintenant que nous savons que nous ne pouvons estimer correctement notre réalité qu’en termes de probabilités basées sur des données factuelles, et maintenant que nous savons que partager nos données avec d’autres nous rapproche de la compréhension de la réalité objective, nous pouvons aborder la partie finale, la plus importante, de cet essai ; la nécessité de la désillusion consciente.

Si nous désirons connaître la vérité sur notre monde, nous devons être disposés à souffrir. Il est impératif que nous soyons capables de regarder les faits tels qu’ils sont, de les garder à l’esprit, peu importe à quel point ils peuvent être déplaisants ou douloureux ; il est impératif de comprendre ce que cela pourrait impliquer s’ils sont vrais, et – dans certains cas – de réagencer notre vie en conséquence.

Le processus inhérent au choix de la désillusion comme remède à la subjectivité, choix découlant d’une soif de vérité, implique une forme de souffrance consciente. Nous entrons dans ce processus volontairement, en sachant que le résultat final suscitera une douleur et une tristesse temporaires, parce que nous savons que la vérité, seule la vérité, va nous libérer de ces contrôles qui nous sont imposés dès la naissance sans notre consentement.

Les sept illusions que je vais présenter ici sont probablement les sept plus grandes illusions universelles couramment entretenues par les gens. Cette liste a été créée après des années de travail, de recherches et de remarques de la part de nombreuses autres personnes, aussi ne s’agit-il pas d’une simple liste établie sur la base des illusions favorites d’un seul individu ou d’un groupe d’individus. Vous serez peut-être d’accord avec un ou deux points, mais il est probable que quelque chose dans cette liste va vous irriter. Et cela parce que certains point de cette liste iront à l’encontre de la programmation collective de votre milieu socioculturel, programmation que vous avez assimilée à vos propres croyances sur le vrai et sur le faux.

Vous vous retrouverez peut-être à pester contre plusieurs des idées présentées ici, et cela est compréhensible. Vous pourrez ressentir une aversion instantanée pour certaines des illusions proposées, une voix dans votre tête s’écriant « absurde, ridicule, blasphématoire ! ». C’est une bonne chose, car cela fait partie du processus. Souvenez-vous : qui ne se donne pas la peine ne gagne rien (« no pain, no gain »). Ce que vous devez toujours garder à l’esprit, c’est que les croyances collectives sont généralement créées par une élite dirigeante dans SON intérêt, pas dans le vôtre. Souvenez-vous que ceux qui sont au sommet de la pyramide favoriseront toujours ce qui permet de les maintenir au sommet.

Souffrir nous aide à grandir, c’est ainsi que nous apprenons nos leçons et devenons des êtres humains plus sages. Nous devons trébucher et tomber avant de pouvoir marcher et courir. Nous devons faire de notre mieux et échouer de nombreuses fois avant de pouvoir réussir. Nous devons connaître la douleur du rejet, du chagrin et de la trahison avant de pouvoir vraiment apprendre à aimer.

Je vous propose une expérience simple que vous pouvez réaliser silencieusement tout en lisant cette liste : peu importe votre réaction première à n’importe laquelle de ces idées, essayez pendant un moment de ne pas les rejeter automatiquement, de ne pas les balayer sous le tapis. Essayez d’éviter la tendance à chercher des arguments pour les contredire. Cette réaction automatique, quoique normale, est le produit de vos systèmes de croyance déjà enracinés qui rechignent à la possibilité d’évoluer, de grandir. Les choses enracinées n’aiment pas être délogées, et lutteront bec et ongles pour maintenir le statu quo.

Ce qui vous est demandé, ne serait-ce que quelques instants, c’est de considérer intérieurement l’idée présentée comme si elle était vraie. Soyez conscient de votre état interne pendant cette expérience. Que ressentez-vous ? Quelles questions cela soulève-t-il ? Demandez-vous ce que cela signifierait pour votre vie si l’affirmation était vraie. Combien d’autres de vos croyances sur le monde sont reliées à cette idée, et qu’est-ce qu’il faudrait changer d’autre pour l’accepter ? Et pour finir, qu’y feriez-vous ? Ensuite, après avoir considéré toutes ces questions, faites vos propres recherches sur le sujet et venez-en à vos propres conclusions.

Maintenant, commençons…

l'illusion du libre arbitre

© Inconnu

1) L’Illusion du Libre Arbitre

Cette illusion-là est dure à avaler pour la plupart des gens, car elle semble aller à l’encontre de l’expérience manifeste même de la vie quotidienne. Nous faisons tous des milliers de choix apparemment anodins chaque jour, et nous avons tous l’impression que nous sommes libres de faire ces choix. Et dans un certain sens, cela est vrai, mais ce qu’il faut garder en tête, c’est que les choix que les gens font sont le produit de leur programmation environnementale et se confinent aux limites des « choix acceptables » disponibles. Conjuguez cela au fait, abordé précédemment, que nos cerveaux sont programmés avec certains systèmes de croyance dus aux influences de notre situation géographique et de nos pairs qui déterminent comment et quoi choisir, et l’image du « libre arbitre » en prend un sacré coup dans l’aile.

L’exemple des bonnes résolutions du Nouvel An non tenues permet d’illustrer ce point. La plupart des gens ont déjà fait l’expérience de déclarer qu’ils souhaitaient changer quelque chose dans leur vie, et peu importe leur détermination au moment de cette déclaration, ils se retrouvent plus tard à faire exactement ce qu’ils avaient dit qu’ils ne feraient plus, ou à ne pas faire ce qu’ils avaient résolu de faire. La raison en est qu’il existe dans notre cerveau de multiples programmes différents, chacun ayant ses propres motivations et projets. Selon le programme qui tourne sur l’instant, les choix que l’on fait peuvent varier. Le programme qui « choisit » de commencer un nouveau régime est influencé par le fait qu’on pense qu’il est bénéfique, dans notre société, d’entreprendre ce régime et que le Nouvel An est le bon moment pour prendre une décision positive. Aussi, cette résolution nous paraît-elle bonne au moment où on la prend. Mais ensuite, après que tout ce renforcement du Nouvel An s’est estompé, d’autres programmes se mettent à dominer, du genre : « j’ai travaillé dur toute la journée, alors je mérite bien une autre coupe de glace avec des cookies Oreo ». Ou : « je suis vraiment stressé ces temps-ci et j’ai BESOIN de réconfort ! » Ou : « je fête mes 40 ans, alors je peux manger 3 parts de gâteau si je veux ! » Évidemment, si plusieurs de ces programmes se déclenchent au cours des jours, des semaines et des mois qui suivent, la résolution initiale de début d’année se voit peu à peu enterrée. Vous voyez, chacun de ces programmes a sa propre justification et peut prendre le dessus et diriger notre système d’exploitation dès que le stimulus externe requis apparaît. On pourrait même dire que ces boucles de programmes, ces petits systèmes de croyance, sont différentes « personnalités », ou des parties du soi entier. Un « moi » se résout à manger sainement toute l’année parce que sur le moment, cette décision semble bonne ; un second « moi » aura appris qu’il était normal, dans la vie, de se récompenser avec de la nourriture, et que ça faisait vraiment du bien, aussi ! Un troisième « moi » aura appris au sein de l’environnement familial et culturel que la nourriture réconforte : « mange un peu de ça, ça te fera du bien… » Un quatrième « moi » sera angoissé par le fait de vieillir et saura qu’une petite part de gâteau supplémentaire stimulera les neurones du bien-être et l’aidera à oublier que la vie passe et que le succès est toujours hors d’atteinte.

De façon très littérale, notre esprit ne nous appartient pas en propre : il est le résultat de myriades de désirs et de motivations conflictuels, chaque voix criant pour se faire entendre et prenant le dessus quand la situation le permet. Aussi, conjuguez cette litanie de désirs en compétition avec les systèmes de croyance programmés qui nous disent quoi penser et quoi faire, et il n’est guère difficile d’imaginer que nous ne sommes pas authentiquement libres. La réalité est que nous sommes des machines, nous contentant de réagir aux choses et n’agissant pas depuis un réel centre de gravité.

Avant de rejeter cette supposition, essayez de considérer un instant l’idée que vous n’êtes pas libre, que vous êtes une machine qui se contente de réagir à son environnement comme un automate programmé. Qu’est-ce que cela vous fait ? Êtes-vous prêt à accepter l’hypothèse éventuelle que nous sommes tous prisonniers de nos propres systèmes de croyance, que notre esprit n’est pas le nôtre ni ne contrôle la moindre décision que nous semblons prendre librement ? Et si c’était vrai, que pourriez-vous y faire ?

Peut-être est-il plus juste de dire que le libre arbitre est quelque chose qui peut s’obtenir avec le temps grâce à la prise de conscience, la discipline, l’application, la détermination, le discernement, la force et la connaissance. Une fois que nous avons pris conscience de la façon dont notre esprit est asservi par des programmes ancrés et par la présence de personnalités « concurrentes », nous pouvons alors nous efforcer de développer notre volonté afin que les choix que nous faisons soient vraiment libres et fondés sur une compréhension de la réalité objective.

psychopathe

© Inconnu

2) L’illusion qu’il y a « du bon en chacun »

Certaines personnes sont tout simplement mauvaises – complètement, entièrement ; elles sont nées ainsi, et il n’y a rien qu’on puisse faire pour changer ce fait. On appelle ces personnes les psychopathes, et on estime qu’elles composent au moins 1 % de la population générale, certains chercheurs suggérant que ce nombre peut s’élever à 15 %. Cela signifie qu’entre 1 personne sur 100 et 1 sur 7 que vous rencontrerez est un pur psychopathe. Pensez-y. Si vous connaissez 100 personnes, il y a des chances que vous connaissiez ou ayez rencontré un (et peut-être même plus) psychopathe. Quand on prend le pourcentage le plus élevé, si vous connaissez 7 personnes, l’une d’elles pourrait être psychopathe. Ce sont des chiffres effrayants.

L’illusion qu’il y a « du bon en chacun » est favorisée par les nombreux optimistes confiants, new-agers naïfs ou religieux au grand cœur, dont la tendance à la compassion et au pardon peut les mener, eux et ceux qui leur sont chers, droit à la catastrophe. Ils croient que ce genre de personnes ne sont que des individus inadaptés, incompris, souffrant d’une enfance malheureuse, mais qui peuvent être rééduqués ou guéris grâce à l’amour, la thérapie ou, au pire, une période d’incarcération pour « qu’ils retiennent la leçon ». Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité.

Loin d’être les monstres insensés et les tueurs en série décrits dans la culture populaire, ces « personnes », souvent en apparence respectables sont tout à fait conscientes de leur tempérament particulier et l’utilisent en connaissance de cause pour abuser autrui. Elles sont décrites comme charismatiques, charmantes, sûres d’elles, beaux parleurs, superficielles, arrogantes, dogmatiques, dominatrices et culottées, mais elles peuvent aussi jouer le rôle du miséreux pitoyable, opprimé, malchanceux et malheureux. Les psychopathes sont des menteurs pathologiques, et leurs relations avec les autres sont définies par la manipulation et l’exploitation, qu’ils agissent ouvertement ou de façon voilée. Ils sont nés ainsi et mourront ainsi, et aucun effort de compréhension ni d’intervention ne pourra changer cet état de fait.

En raison d’une probable anomalie génétique, ces prédateurs sociaux sont dénués de conscience. Ils n’ont pas la capacité de ressentir de la compassion ou de l’empathie pour autrui. Ils apprennent rapidement à utiliser les conventions sociales fondées sur la conscience, conventions communes aux humains normaux et qu’ils considèrent de leur côté comme une faiblesse, puis, dans leur soif reptilienne de pouvoir et de contrôle, utilisent contre nous notre aptitude aux réactions émotionnelles naturelles.

Ils apprennent aussi à reconnaître les autres individus de leur « type », et mettent à profit leur absence de conscience en mentant, trichant, volant, manipulant, trahissant et/ou se frayant un chemin jusqu’aux postes de pouvoir au sein de nombreuses organisations et institutions. On peut assurément dire que la grande majorité de ceux qui se trouvent au plus haut de l’échelle de nombreuses entités politiques, religieuses, éducatives, médicales, militaires, médiatiques et professionnelles sont des psychopathes. C’est un fait triste et incontournable de notre réalité d’aujourd’hui, fait qui peut expliquer la plupart des problèmes mondiaux dont la guerre, l’oppression, la pauvreté, l’exploitation et la famine.

Alors, que ressentez-vous face à ces affirmations ? Connaissez-vous, ou avez-vous jamais connu quelqu’un qui semble ne jamais apprendre de ses erreurs, qui semble apprécier ou participer à la souffrance des animaux et d’autrui ? Avez-vous jamais rencontré quelqu’un qui pouvait mentir facilement et naturellement, qui essayait délibérément de saper votre travail ou vos sentiments, qui aurait fait littéralement n’importe quoi pour faire progresser ses propres intérêts, même aux dépens des autres et sans la moindre hésitation ni le moindre regret ?

En acceptant un instant l’idée que les psychopathes sont réels et prévalent dans notre société, que pourriez-vous y faire ? Comment cela changerait-il votre manière de considérer les paroles et les actes de nos soi-disant « leaders » lorsqu’ils parlent de paix tout en faisant la guerre ? Parmi les autres croyances que vous entretenez sur l’humanité, quelles sont celles qui se trouvent remises en cause par l’acceptation temporaire de cette hypothèse ? Et qu’en déduisez-vous sur les gens qui ont inventé l’expression « tous les hommes naissent égaux » ? À nouveau, quelques heures de recherches sur Internet peuvent vous épargner toute une vie de douleur, vous sauver la vie, ou celle quelqu’un que vous aimez – en supposant que vous, contrairement aux psychopathes, soyez capables d’aimer au moins une autre personne.

l'illusion de la démocratie

© Inconnu
Deux ailes du même oiseau… Votez autant que vous voulez, le plan de vol ne changera pas.

3) L’Illusion de la Démocratie

Voilà une grande illusion, et elle est intimement liée à la précédente. Dès la naissance, dans le monde occidental, ce mensonge est ressassé constamment et indéfiniment, sans arrêt, par nos parents, nos enseignants, nos pairs, nos institutions gouvernementales et les médias. Ce mensonge est si omniprésent et enraciné que le remettre en question semble absurde. Malheureusement, la vérité est que la véritable démocratie n’a jamais existé et n’est véhiculée qu’en tant qu’idéologie par ceux qui sont au pouvoir, afin de maintenir les masses en esclavage tout en leur faisant croire qu’elles sont libres. Telle une prison mentale aux barreaux invisibles, l’illusion que nous avons le pouvoir de choisir celui qui sera à la tête de l’État est orchestrée et manipulée de A à Z. Pour ceux qui sont aux commandes, il n’y a jamais aucun doute quant à l’issue. Le pouvoir fera n’importe quoi pour s’assurer de rester en permanence aux commandes.

Comme le pain et les jeux de la Rome antique, ces pseudo « élections » sont mises en scène environ tous les 4 ans [aux US - NdT], afin d’occuper la populace avec une activité insignifiante et de renforcer chez les masses l’idée selon laquelle leur vote compte réellement. La réalité est que le jeu est truqué et l’a toujours été. Qui peut parler de choix, quand vous n’avez le choix qu’entre deux faces de la même médaille : des psychopathes au pouvoir qui défendent l’une ou l’autre idéologie. Cela équivaut à offrir à une personne déshydratée qui meurt de soif le choix entre Coca et Pepsi, et où l’eau n’entre même pas dans l’équation. Et comme ces sodas sucrés aux arômes artificiels, le choix artificiel en politique est tout aussi toxique.

La réalité : peu importe qui est à la barre de l’un ou l’autre des partis politiques qui se disputent le pouvoir. Le fait qu’ils soient arrivés en finale signifie qu’ils ont été depuis longtemps achetés et payés par les multinationales du complexe militaro-industriel, qui ont les fonds et l’influence pour s’assurer que leurs intérêts soient aussi ceux des candidats des deux extrémités du spectre politique. Qu’ils soient démocrates ou républicains, conservateurs ou libéraux, socialistes ou nationalistes, vous pouvez parier que ceux qui sont à la tête de leur parti spécifique ont été depuis longtemps suivis de près et approuvés par leurs maîtres des multinationales. Les psychopathes étant caractérisés par une absence d’empathie qui fait qu’ils sont prêts à tout pour accéder rapidement à des postes de pouvoir, il y a une forte probabilité que quelle que soit la personne retenue au scrutin, elle n’aura pas vos meilleurs intérêts à cœur. Quelle que soit votre obédience politique, sachez que voter est une perte de temps et d’énergie. Rien ne changera, et le statu quo demeurera.

Maintenant, avant que votre esprit n’ait une chance de proposer une myriade de raisons pour lesquelles tout cela ne peut être vrai, essayez un moment, s’il vous plaît, de considérer mentalement cette idée comme si elle était réelle. Et si votre vote n’avait jamais compté pour quoi que ce soit ? Et si tous les débats et tout ce tintamarre jusqu’au jour de l’élection n’étaient qu’une ruse destinée à vous captiver ? Que ressentez-vous ? Combien de temps avez-vous passé à débattre avec vos amis ou vos voisins sur tel ou tel candidat ou mesure politique ? Comment cette information change-t-elle votre vision de ceux qui concourent pour le pouvoir ? Et la prochaine fois qu’il y aura une élection, que ferez-vous ? Que peut-on faire ? Quelles sont les options ?

4) L’illusion du 11 septembre

L’histoire officielle du 11 septembre est un mythe. Les événements traumatisants du 11 septembre 2001 ont été planifiés, orchestrés, financés et réalisés par des éléments au sein des services secrets américains et israéliens, peut-être avec la pleine connaissance, complicité et participation de l’élite politique dirigeante de l’époque. Ce fait est incontestable, comme le confirmera toute recherche minutieuse sur les données disponibles.

Des Boeings 757 ne disparaissent pas dans des trous de 5,5 mètres sans laisser de débris. Des immeubles en feu ne s’effondrent pas subitement sur eux-mêmes en chute libre, en quelques secondes, sans l’aide d’explosifs préalablement installés ou autres procédés de haute technologie. L’idée que 19 soi-disant « pirates » n’ayant pratiquement aucune expérience de vol et armés de simples cutters puissent infiltrer et déjouer le système de défense le plus vaste, le plus puissant et le plus sophistiqué de la planète est risible et absurde.

Cette théorie du complot officielle servie par le gouvernent et soutenue par les médias conventionnels au sujet des événements du 11 septembre fait partie d’un recueil de contes de fée, à ranger aux côtés du Père Noël, du Lapin de Pâques et de la Petite souris. Pourtant, les gens continuent à croire la propagande au lieu des faits manifestes. S’il y a une illusion incontournable, c’est bien celle-là. Quelques recherches et une capacité à examiner les données avec un esprit ouvert et sans émotion seront généralement suffisantes pour dissiper complètement cette illusion. Mais « sans émotion » est le mot clé ici, et en ce qui concerne le 11 septembre, il est très difficile d’échapper au programme émotionnel qui a été implanté en vous durant les jours et les semaines qui ont suivi, via à une série de stratagèmes psychologiques délibérés et astucieux bien connus des sciences cognitives. En d’autres termes, si vous croyez à la théorie du complot du 11 septembre du gouvernement, vous avez été inhibé transmarginalement, selon la terminologie d’Ivan Pavlov.

Malheureusement, parce que cette illusion est enracinée et interconnectée à tant d’autres systèmes de croyance similaires, elle reste l’une des plus difficiles et douloureuses à surmonter. Que faudrait-il en conclure sur le pays dont nous sommes si fiers, sur les institutions et les valeurs que nous chérissons tant, s’il s’avérait que nos dirigeants avaient, en toute connaissance de cause, délibérément assassiné leurs propres citoyens pour réaliser quelque plan hégémonique ? Combien d’autres croyances devraient s’effondrer pour que vous acceptiez cette réalité ? Votre gouvernement non seulement vous ment, vous vole et ne fait que vous manipuler et vous contrôler, mais en outre, il se soucie si peu de vous qu’il vous assassinerait sans hésitation si cela était dans son intérêt. Qu’est-ce que cela vous fait ? Commencez-vous à ressentir un peu de colère ? Vous, votre famille, vos amis, vos collègues et vos concitoyens ne signifiez rien pour eux. Nous – la masse – n’existons qu’en tant que statistiques et que tremplins ou obstacles à leur programme. Nous ne sommes que des sacs de viande utilisables et jetables à volonté. C’est la réalité.

Maintenant que vous savez, qu’allez-vous y faire ?

5) L’illusion d’une alimentation équilibrée

pyramide paleo

© Inconnu

La plupart de ce que les experts vous disent sur l’alimentation et sur le « manger sainement » est faux, et il y a une raison à cela : vos dirigeants psychopathiques ne veulent pas vous voir en bonne santé, parce qu’il est plus facile de vous contrôler si vous êtes malades et que êtes incapables de penser clairement. Ils veulent aussi vous soutirer votre argent en vous vendant des médicaments qui ne vous feront probablement pas du bien et qui, très probablement, vous tueront.

En ce qui concerne l’alimentation, la vérité est que les graisses animales saturées sont le carburant idéal pour le corps humain. Manger des graisses vous aide à perdre du poids, à dormir profondément, à réfléchir et à fonctionner mieux. Le porc, le bœuf, l’agneau, le poulet et le poisson bios – plus il y a de gras, mieux c’est – devraient faire partie de chaque repas. Le cholestérol et le sel sont bénéfiques et nécessaires à une santé optimale. Le régime idéal consiste en 70 % de graisses saturées et 30 % de protéines, avec un maximum de 70 g de glucides par jour.

Les légumes contiennent des lectines et autres antinutriments qui sont mauvais pour vous. Le gluten (protéine du blé), la caséine (protéine du lait), les produits au soja et le sucre blanc raffiné sont tous toxiques pour le corps humain. Cela signifie que tous les pains, les pâtes, les fajitas, les sauces, les céréales, les yaourts, les fromages, les glaces, les bonbons, les chocolats et autres aliments industriels vont littéralement vous rendre malades, obèses, diabétiques, en proie à l’inflammation, raccourcir votre espérance de vie et diminuer votre qualité de vie.

Maintenant, avant que vous ne rejetiez ces idées tout de go, prenez un moment pour observer ce que ces déclarations vous font ressentir. Que pouvez-vous conclure sur tous ces experts médicaux qui promeuvent une alimentation pauvre en graisses comme clé d’une bonne santé ? Si les hypothèses ci-dessus étaient vraies, ne seriez-vous pas en colère contre eux de vous mentir sur tant de choses depuis si longtemps ? Quelles autres croyances associées à l’alimentation et à la santé entretenez-vous qui devraient être modifiées afin d’accepter l’hypothèse ci-dessus ?

Jetez un œil au contenu de votre réfrigérateur et de vos placards. Que vous faudrait-il jeter si ces affirmations étaient exactes ? Quels changements devriez-vous faire pour votre bien-être et celui de votre famille si vous saviez que tout ce que vous croyiez sur l’alimentation était l’exact opposé de la vérité ? Accepteriez-vous de souffrir de la perte de vos illusions afin de connaître la réalité objective quant à ce que bien manger et être en bonne santé signifient vraiment ? Quelques heures de recherches sur Internet à propos de ces affirmations pourraient littéralement vous sauver la vie, la vie et la santé de quelqu’un que vous aimez, peut-être celles de vos propres enfants, et contribuer à régénérer l’écosystème entier de la planète. Les aimez-vous suffisamment pour consacrer quelques efforts à creuser réellement pour trouver la Vérité à ce sujet ?

temps linéaire

© Inconnu

6) L’Illusion du Temps Linéaire

Il n’y a pas de début, et il n’y a pas de fin. L’univers n’a tout simplement pas démarré subitement à partir de rien, ni ce cessera brusquement. La vie ne commence pas à la naissance ni ne s’arrête à la mort. Tout est cyclique, se répète encore et encore en combinaisons et permutations illimitées, pour toujours, à l’infini. Nous naissons, nous mourons, nous naissons, nous mourons, nous naissons, nous mourons, nous naissons… et ainsi de suite.

Le cycle de vie de l’expérience humaine est rempli de leçons destinées à être apprises. Nous continuerons à répéter ce pattern jusqu’à ce que toutes les leçons soient apprises et, ensuite peut-être, passerons-nous à d’autres leçons. L’univers est l’école idéale, il offre tout ce qu’il faut pour grandir, aussi longtemps que nécessaire. Cette vérité a été connue et partagée par les mystiques, les prophètes, les philosophes et les chamans au cours de l’Histoire.

Cette vérité a aussi été corrompue et inversée par la science conventionnelle et la religion, afin de garder l’humanité accrochée soit au plan matériel, soit à la promesse du paradis. La science vous dira que l’univers a commencé avec le « Big bang ». Là où il y avait auparavant du vide, quelque chose est apparu subitement, à partir de rien. La religion vous fera croire que l’univers a commencé avec le « verbe » de Dieu. Là où il y avait auparavant du vide, quelque chose est apparu subitement, à partir de rien. Ce que Dieu faisait avant le « verbe », et depuis combien de temps il le faisait, seul lui-même le sait.

Le fait est que tant la vision créationniste que la vision matérialiste/évolutionniste sont des versions différentes de la même illusion selon laquelle tout a commencé à un moment donné dans le lointain passé et est venu à l’existence essentiellement à partir de rien. Et comme la fausse dichotomie du spectre politique droite/gauche, le choix entre la science conventionnelle et la religion traditionnelle sont les deux faces de la même médaille illusoire. Ni l’une ni l’autre ne sont une représentation juste et exacte de la réalité dans laquelle nous vivons. Remarquez que les deux versions de cette « croyance » – le Big Bang d’un côté et la Divine Création de l’autre – vous demandent de les croire précisément parce que « c’est elles qui le disent », et d’aller ainsi à l’encontre de vos propres observations naturelles selon lesquelles tout, dans la vie, est cycle.

La conscience, sous toutes ses formes et manifestations, est la force motrice de la nature. C’est notre raison d’être et celle de l’univers. La conscience s’exprime à travers le véhicule de l’existence physique, depuis la plus petite particule jusqu’au gros cerveau humain. L’évolution est un dérivé de la conscience, et non pas l’inverse.

Que vous soyez un athée qui croit fermement que toute vie cesse à la mort physique ou un fondamentaliste dévot qui croit que Jésus vous attend au paradis à votre mort, il est probable que vous soyez déçu au final. La réalité est qu’on nous a menti concernant la véritable nature – répétitive – du cycle d’expérience de la conscience, afin de nous empêcher de nous approcher de la vérité. Il n’y a pas d’au-delà au paradis tel que se l’imaginent les vrais croyants, et nous n’avons pas non plus évolué à partir d’organismes unicellulaires, fruits du simple hasard, simplement pour nous éteindre à jamais au terme d’une courte vie.

Nous sommes nés pour en apprendre autant que possible sur la réalité objective, sur la véritable nature des choses, par opposition à ce que nous voudrions qu’elles soient ou croyons qu’elles sont. Le meilleur moyen de commencer à distinguer la réalité objective est de s’interroger et d’abandonner ces illusions préconçues et systèmes de croyance propagés par les institutions scientifiques et religieuses populaires.

Cette même illusion s’applique aussi à l’idée des catastrophes mondiales cycliques. De nombreux systèmes de croyance culturels et religieux possèdent des mythes qui mentionnent un scénario de type « apocalypse » ou « fin du monde ». Cela n’est pas dû au hasard : cet archétype existe précisément parce que la terre, tout au long de son histoire, a subi énormément de changements planétaires radicaux qui ont été perçus par les gens de l’époque littéralement comme la fin du monde.

De la destruction de l’Atlantide de Platon à l’Arche de Noé, en passant par la bataille biblique d’Armageddon, ces mythes persistent parce qu’ils sont liés à des événements historiques anciens, réels, préservés au cours du temps via la narration et la transmission de ces histoires d’une génération à l’autre. La terre a traversé et continuera à traverser des bouleversements périodiques marqués par des bombardements cométaires porteurs de peste, de climat extrême, d’activité volcanique et sismique, tout cela aboutissant à la mort d’une grande majorité de la population. Mais le monde – et la vie – ne cesseront pas pour autant, pas plus que ne disparaîtra « comme par enchantement » le Cosmos dans le Big Crunch.

Les fins et les commencements sont cycliques. Ils se produisent encore et encore à chaque fois que la population humaine atteint le seuil de l’insupportable, tant en termes d’effectifs que d’activité destructrice. C’est presque comme si l’univers savait quand la limite est atteinte et agissait de manière à restaurer l’équilibre. (C’est une pensée qui devrait faire réfléchir tout le monde !)

Le point important à garder en tête est le fait que, malgré ces cataclysmes planétaires récurrents et l’extinction de la vie à grande échelle, le monde n’a pas cessé à ces époques, et le temps lui-même ne s’est pas arrêté. Même après qu’une civilisation plus avancée technologiquement que la nôtre fut tout bonnement rayée de la carte et renvoyée illico à l’âge de pierre par l’Équilibrateur Cosmique, la vie a continué, et continuera quand cela se reproduira.

Cela se reproduira, et très bientôt, d’ailleurs. Vous pouvez compter là-dessus. Toutes les conditions qui ont précédé les destructions antérieures et qui ont été recensées historiquement sont actuellement réunies sur notre planète. Aussi, il est extrêmement improbable que l’espèce humaine échappe à ce qui s’abat sur n’importe quelle population qui détruit son environnement. Certes, certains survivront ; c’est lors de telles périodes que la Sélection Naturelle joue son rôle prédestiné ; ceux qui « voient » et savent sont prêts ; comme c’était le cas au temps de Noé…

Aussi, essayez pendant un moment d’accepter la possibilité que la vie sur cette planète telle que nous la connaissons actuellement soit pour l’essentiel condamnée, que jusqu’à 90 % de la population humaine périra probablement dans les 5 ans à venir. Que ressentez-vous ? Quelle réelle valeur ont maintenant tous vos biens matériels ? Comment l’exactitude de cette affirmation va-t-elle réorganiser vos priorités et votre mode de vie ? Et le plus important, comment réagiriez-vous et que diriez-vous à vos amis et à votre famille si vous saviez qu’une majorité d’humains sur cette planète allait être anéantie ?

marionnettiste

© Inconnu

7) L’illusion que les Êtres Humains se trouvent au Sommet de la Chaîne Alimentaire

Toute chose vivante mange quelque chose pour survivre. Les plantes absorbent les nutriments du sol et l’énergie du soleil. Les organismes unicellulaires se nourrissent des substances chimiques de leur environnement. Certains animaux mangent des végétaux, d’autres choisissent des animaux plus petits comme proies. Les animaux meurent et deviennent de la nourriture pour des organismes plus petits. L’équilibre de la nature se base sur la consommation et l’assimilation sans fin de matière physique en énergie, en un cycle qui se répète à l’infini.

On pense souvent à tort que les êtres humains se trouvent au sommet de la chaîne alimentaire, étant donné qu’ils se nourrissent d’animaux et de végétaux sans conscience, inférieurs, qu’ils sont dotés d’une technologie avancée et qu’ils ne sont pas les proies habituelles d’animaux sauvages prédateurs. Mais est-ce un si grand effort d’imaginer que si dans la nature, tout se nourrit de quelque chose d’autre, il puisse exister un type d’êtres qui se nourrissent également de nous ?

Tels les vaches de l’enclos inconscientes du fait qu’elles servent de nourriture aux humains, les humains sont aussi inconscients du fait qu’ils sont parqués dans des enclos psychologiques et servent de nourriture à d’autres êtres qui existent au-delà de la portée de notre appareil perceptuel normal. Je réalise que cette proposition semble tout droit sortie d’un roman de science-fiction, mais les faits sont tels que, bien qu’on ne puisse pas voir ni entendre ces êtres dans les conditions quotidiennes « normales », on peut détecter leur présence aux traces qu’ils laissent.

Les Gris, les enlèvements extraterrestres, les miracles bibliques, bigfoot, el chupacabra, le mothman, les monstres, les fées, les démons, les fantômes et autres êtres surnaturels et cryptozoologiques ne sont que les ombres et les vestiges de ce monde hyperdimensionnel dans lequel s’imbrique notre propre réalité. Dans ce royaume plus vaste, il semble qu’il y ait des êtres qui peuvent littéralement se nourrir de l’énergie qu’émettent les êtres humains. Les preuves suggèrent qu’ils préfèrent l’énergie émotionnelle négative et sortent de leur tanière pour provoquer ces émotions chez les humains afin de les absorber/consommer et, donc, de vivre.

Cette illusion est peut-être beaucoup trop dure à accepter pour une personne ordinaire, étant donné qu’elle se situe bien au-delà de la gamme normale de l’expérience humaine. Toutefois, je ne m’attends pas à ce que vous croyiez avec certitude à la véracité de cette hypothèse. Tout ce que je vous demande est d’accepter la possibilité que cela puisse être vrai et d’y réfléchir temporairement, et ensuite de prendre conscience de ce que cette information vous fait ressentir.

Et si toutes les guerres, maladies, famines, conflits, colères, haines et douleurs de ce monde étaient orchestrés délibérément, ou du moins exploités de manière opportune, afin de nourrir un type d’êtres négatifs malfaisants dont le « but de vie » serait de cultiver, moissonner et se nourrir d’êtres humains ordinaires, et qui auraient donc tout intérêt à cacher cette information à leur source de nourriture ?

Cette dernière illusion est la plus grande et la plus importante de toutes, car elle est à l’origine de toutes les autres. C’est l’ultime grand secret dont ceux qui se trouvent aux échelons supérieurs du pouvoir sont intimement conscients, mais tentent désespérément de garder secret, parce que si la vérité de cet état de fait venait à être comprise et acceptée par une majorité d’êtres humains, ils n’auraient alors plus aucun pouvoir sur nous. Connaître une telle vérité, ou même simplement envisager que ce soit vrai tout en observant ce qui se passe autour de vous, vous permet de rester à l’affut de ses manifestations dans votre vie et de prendre des contre-mesures efficaces. C’est-à-dire que connaître que la Vérité peut vous rendre libres.

L’élite psychopathique assise aux sommets des pyramides du pouvoir sur notre planète est l’outil, l’intermédiaire qu’utilisent ces « êtres paranormaux » (appelons-les ainsi) pour agir sur notre réalité. Il communiquent probablement entre eux, d’une manière ou d’une autre. Des esclaves qui demeurent inconscients des maîtres qui les gardent emprisonnés ne constituent pas une menace pour les esclavagistes, surtout lorsque ces derniers peuvent efficacement hypnotiser leurs esclaves pour leur faire croire qu’ils sont libres. Mais la connaissance, c’est le pouvoir, et des esclaves qui deviennent conscients de leur emprisonnement peuvent s’organiser pour trouver un moyen de se libérer.

Conclusion

Il peut être avantageux d’imaginer l’univers comme un système auto-conscient, et d’imaginer que nous sommes des êtres conscients qui font l’expérience de la réalité en tant que moyen pour l’univers de se percevoir lui-même. Les animaux et les plantes, qui ont une forme de conscience différente de celle des humains, n’ont guère de difficulté à percevoir le monde objectivement. Ils savent instinctivement quelle nourriture consommer, où trouver un abri et réagir de manière appropriée face à un danger. De leur côté, les humains existent sous forme de myriades de désirs conflictuels, s’accrochant à leurs systèmes de croyance illusoires, et sont donc largement responsables du triste état actuel de la planète.

Le meilleur moyen de restaurer l’équilibre de la planète et de guérir les blessures de l’humanité serait, avant toute chose, que la population humaine entame le long et douloureux processus de la désillusion consciente. Nous, en tant qu’espèce, avons désespérément besoin de mettre notre conditionnement culturel de côté et de commencer à voir l’univers objectivement, tel qu’il est vraiment, dans toutes ses terreurs et ses joies, et pas simplement comme nous voudrions qu’il soit ou croyons qu’il est.

Même si le processus consistant à nous débarrasser de nos illusions est certes psychologiquement, voire même physiquement, douloureux, même s’il peut nous donner l’impression que tout ce que nous chérissons doive nous être enlevé, ce processus est nécessaire. Il n’y a pas d’autre moyen. Nous sommes les esclaves des psychopathes au pouvoir depuis trop longtemps. Nous devons nous relever et retrouver notre liberté. Nous sommes plus nombreux qu’eux, et notre ignorance est leur pouvoir. Mais nous devons d’abord choisir consciemment de voir la réalité telle qu’elle est ; alors l’univers, en tant que système auto-conscient – dont nous faisons partie – finira par nous récompenser de notre lutte et de notre sacrifice.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *